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14.03.22

Point Hebdo du 14/03/2022

Revue hebdomadaire des marchés

L’incertitude persiste sur le front du conflit russo-ukrainien alors que la multiplication des sanctions semble sans effet sur la détermination de V. Poutine et l’avancée des troupes russes. Réunis à Versailles, les dirigeants européens peinent à trouver le juste ton faute de pouvoir se passer du gaz et du pétrole russes.

Le durcissement annoncé de la politique de la BCE, à contre-courant des attentes, a provoqué une forte hausse des taux longs et un creusement des spreads intra-européens.

Le taux de change de l’euro, brièvement dopé par ces annonces, a été rattrapé par la remontée des anticipations de hausses des taux de la FED après la publication d’une inflation à 7,9% aux Etats-Unis, et termine la semaine en léger repli à 1,10.

Alternant les phases d’espoirs et de déceptions, les marchés sont particulièrement instables. Dans la journée de mercredi, sur fond de fort repli des cours du pétrole, les bourses européennes se sont envolées, l’Eurostoxx marquant une progression journalière de 7,5%, la plus forte depuis le 24 mars 2020. Les marchés américains ont néanmoins fini la semaine sur une note nettement moins favorable dans un contexte toujours très précaire dans lequel se cumulent les craintes relatives au conflit, à la flambée des prix des matières premières et celles du resserrement à venir de la politique monétaire.

Valse des étiquettes sur les marchés

  • Les cours du pétrole ont débuté la semaine à plus de 130$ le baril avant de rechuter lourdement aux environs de 110$, une correction généralisée à la plupart des matières brutes, dans l’espoir d’un apaisement des tensions avec la Russie.,
  • Les bourses européennes ont rebondi sur ces tendances mais les indices américains ont poursuivi leur correction et le Nasdaq, comme l’Eurostoxx affichent dorénavant un léger repli sur douze mois.
  • Après leur fort repli dans la foulée de l’invasion de l’Ukraine, les taux longs sont fortement remontés la semaine dernière, à la suite du resserrement inattendu de la politique de la BCE et sur fond de remontée persistante des anticipations d’inflation.

Causes et conséquences de la décision de la BCE

  • Pour appuyer sa décision, la BCE se base sur des projections de croissance du PIB relativement optimistes, en repli de seulement 0,5% par rapport à son scénario du mois de décembre, à 3,7% en 2022, et abaissées d’un dixième, à 2,8% pour 2023. Les changements apportés à son scénario d’inflation sont en revanche beaucoup plus importants, avec un chiffrage à 5,1% pour cette année, au lieu de 3,2% en décembre et un scénario de risque à plus de 7%.
  • Les faucons ont donc emporté la mise. En réduisant ses achats d’actifs, la BCE expose les États à une remontée des conditions de financement assurément problématique dans le contexte en présence. Les marchés ont immédiatement réagi à cette annonce par une remontée généralisée des taux d’intérêt futurs, sur fond d’écartement des spreads intra européens.
  • Les perspectives de resserrement monétaire s’accélèrent et avec elles celles d’un regain de tensions souveraines et d’une récession.

Une semaine chargée :

  • Après la BCE, les comités de politique monétaire de la FED, la BoE et la BoJ feront la principale actualité de la semaine sur les marchés mondiaux.
  • En Allemagne, le ZEW, premier indicateur post invasion de l’Ukraine est important.
  • Les données chinoises attendues cette semaine sont encore celles de février mais seront analysées dans le détail pour mieux jauger de la situation de la deuxième économie mondiale.
  • Aux Etats-Unis, outre la FED, les marchés suivront les mises en chantiers, la production industrielle et les ventes de détail de février.

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